top of page

Razzia : après "Much Loved", Nabil Ayouch refait scandale

  • Photo du rédacteur: Zoé Aireh
    Zoé Aireh
  • 14 mars 2018
  • 2 min de lecture

Trois ans après le film « Much Loved », qui avait fait scandale en montrant la vie de prostituées de Marrakech le cinéaste Nabil Ayouch est revenu mercredi 13 mars. Le long métrage « Razzia » co-écrit avec la scénariste et actrice du film, Maryam Touzani. Il y dresse un nouveau portrait du Maroc en entrecroisant les destins de cinq personnages.


Le film qui fait déjà sensation dans son pays et qui a fait ses preuves au festival de Toronto, se faisait attendre depuis août 2017. C’est avec une avant-première au cinéma Gaumont Parnasse ce lundi 12 mars, des milliers d’affiches à travers toute la capitale que Nabil Ayouch espère une nouvelle fois conquérir le public français.


Avec le magnifique Razzia, le cinéaste marocain ne filme pas une révolution active, mais une somme de résistances. Celle de cinq personnages aux destins croisés entre passé et présent : une vieille femme venue à la ville avec son fils pour rechercher l’homme qu’elle aime, une femme qui refuse de se soumettre aux volontés de son mari, un jeune homme de la Medina qui rêve d’être le nouveau Freddie Mercury, une adolescente des beaux quartiers qui cherche sa place dans la société et un restaurateur juif dans le déni du Maroc d'aujourd'hui.




« Lutter pour être conformes à leurs rêves, tout simplement, et à leurs aspirations profondes. »

Le film met en avant les nombreuses luttes autant sur le sol marocain que celles qui dépassent les frontières. Le réalisateur a voulu jeter un nouveau regard au Maroc, montrer comment des hommes et des femmes résistent au dictat et à l’oppression à travers des gens qu’il a connu, aimé et rencontré. Il a peint la société marocaine et leurs combats, notamment ceux de sa co-scénariste Maryam Touzani. Alors qu’il nous confit au début de l’avant-première, que bien que le rôle de Salima n’ait jamais été destiné pour que l’actrice soit sa conjointe, il s’est inspiré d'elle et à sa manière de mener des combats de femme. Elle même ajoute qu’elle ne s’était pas vu comédienne pendant l'écriture mais qu'elle a ressenti ce besoin de s’exprimer. Et pourtant ce duo complice est à l’origine de l’excellent Razzia.

« Une même envie de liberté »

On sort de la séance la tête pleine de questions, d’un dépaysement total avec des plans aériens qui dépeignent de magnifiquse paysages. Razzia est un constat sur l’état du monde, et pour cause les limitations d’une société patriarcale, homophobe et antisémite, tentant d’éradiquer toutes les différences. Quand le jeune homosexuel interprété par Abdelilah Rachid chante « I Want To Break Free » a cappella, les frissons pleins d’espoir parcourent le corps.


On attend avec hâte le prochain projet du réalisateur franco-marocain qu’il décrit lui-même comme "Une comédie musicale hip-hop dans les quartiers sensibles."

Zoé R.

Comments


Posts Récents
Retrouvez-moi
  • Instagram
© Copyright

© 2018 Zoé Aireh. Proudly created with Wix.com

bottom of page