Affaire Tariq Ramadan : Les langues se délient

L’affaire Tariq Ramadan continue de prendre de l’ampleur, après avoir été accusé fin octobre d’agressions sexuelles et de viols par deux femmes différentes, une troisième plainte vient d’être révélée.

Depuis mercredi 7 mars, il fait l’objet d’une troisième plainte pour des faits similaires aux deux précédentes. La jeune femme renommé Marie âgée d’une quarantaine d’années a apporté à la justice des messages, des photos et des enregistrements vocaux compromettant pour Tariq Ramadan. Cette Française musulmane l’accuse de lui avoir imposé des rapports sexuels « d'une extrême violence » une dizaine de fois en France, à Bruxelles et à Londres entre 2013 et 2014.  Selon elle, l'islamologue l'aurait menacé de dévoiler son passé d'escort girl, elle ferait partie des femmes rémunérées pour avoir eu des relations sexuelles avec Dominique Strauss-Kahn dans l'affaire de l'hôtel Carlton de Lille.

« Il s’en est servi pour dire qu'il sortirait tout ça, et qu’il m’anéantirait. (...)  Il fallait que je lui obéisse ».

« La plainte de Marie pourrait tout changer »

Alors que les deux premières plaintes se basaient sur les déclarations des plaignantes, cette troisième plainte apporte beaucoup plus d'éléments matériels. Les enquêteurs doivent désormais exploiter ces données.

Toujours en incarcération depuis sa mise en examen, les soutiens du théologien suisse qui lui étaient dédiés ont presque totalement disparus, il a dû procéder à un changement d'avocats.

« La défense de Tariq Ramadan mise à mal »

Selon Libération, l'islamologue aurait également été visé par une quatrième plainte pour agression sexuelle aux États-Unis. Une Américaine âgée d'une trentaine d’années aurait déposée au mois de février auprès de la police de Washington une plainte évoquant des faits remontant à la nuit du 30 au 31 août 2013, date à laquelle Tariq Ramadan était sur place pour assister au 50e congrès de la Société islamique d’Amérique du Nord.

Zoé R.